André Héléna aura vécu cinquante-trois ans et écrit plus de cent
livres, vite, à la manière de ces cinéastes qui ne font qu'une prise
par plan. Une conversation de bistro suffisait pour qu'il entame un
roman. Ce noctambule, aussi seul à Paris que Pessoa à
Lisbonne, ramenait chez lui toutes les odeurs de la ville pour les
libérer dans ses livres. Aimable, rassurant, attentif, il inspirait
confiance, on lui chuchotait des secrets terribles. Les
héros de ses livres, en fuite ou en liberté provisoire, peu doués
pour autre chose que la combine, sont en sursis. Avec sa petite musique
personnelle, Héléna raconte la vie de ces paumés englués
dans l'angoisse.
L'auteur et ses romans sont presque tombés dans l'oubli en France. C'est la bande dessinée de Jacques Hiron (texte) et Jean-Michel Arroyo (dessin), qui mêle la fiction, l'histoire d'une partie de la vie d'André Helena qui le remet au goût du jour
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