Ses talents de portraitiste utilisant le flou et la retouche des
négatifs pour peaufiner les rendus, lui assurent la gratitude des stars
et en font l’un des photographes les plus célèbres de son époque.
Le pictorialisme, cette « esthétique des aberrations optiques », jouira
d’un certain succès jusqu’aux années 40, puis sera la cible des
attaques de la nouvelle vague photographique qui le dénonceront comme «
une vision dégénérée ». On reprochera notamment à ses adeptes de
confondre maîtrise technique et artistique, d’abuser du flou et de
donner dans l’image d’Épinal – autodafé qui aura pour conséquence de
jeter le bébé avec l’eau du bain, toute création pictorialiste étant
désormais considérée comme une façon de balbutiement honteux dans
l’histoire de la photographie.
Après l’avoir regardé disparaître dans le siphon, les critiques
contemporains s’appliquent mollement à réhabiliter William Mortensen en
s’efforçant d’attraper son art par l’angle de l’histoire ou celui du
coin en bas, là, susceptible de conférer à l’image son « étrangeté »…
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