"Pierre Desproges est mort d'un cancer. Étonnant, non ?" Le 18
avril 1988, une dépêche annonçait en ces termes la disparition de
l'interprète de Monsieur Cyclopède. La légende veut que la missive soit
de Desproges.
Faux. La légende a peu à peu recréé un Desproges imaginaire et
consensuel. L'artiste aurait détesté. Desproges pouvait prendre des
positions qui n'étaient pas les siennes, simplement pour ne pas faire
comme tout le monde. Il abhorrait les groupes : "Quand on est plus de quatre, on est une bande de cons. A fortiori, moins de deux, c'est l'idéal." Depuis les louveteaux et l'armée, cette haine était viscérale, il n'aurait pas même manifesté "pour sauver la peau de ses enfants". Il détestait aussi toute forme d'hommage. La façon dont Coluche ou Simone Signoret
furent béatifiés l'exaspérait. Alors pardon M. Desproges pour ce
papier.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire