Avec L’année dernière à Marienbad, Alain Resnais pousse très loin son
propos en égarant le spectateur dans un labyrinthe kafkaïen où la référence littéraire cessait d'être un refuge pour mieux perdre celui,
qui attachant son entendement à la seule logique rationnelle, cessait
soudain de comprendre! Une œuvre en perpétuel mouvement, qui se dérobe
sans cesse et défie la raison! Delphine Seyrig n'a jamais été aussi
belle que dans ce film unique qui a obtenu le Lion d'or de la biennale
de Venise en 1961! L'histoire donne à chaque vie son infinie petitesse,
mais la violence des sentiments, les joies de l'amour, les fureurs de la
haine lui rendent son infinie grandeur dans de longs travellings de
toute beauté, des décors baroques signés par Jacques Saulnier et par la
musique lancinante de Francis Seyrig! Un très grand film...
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