Iggy Pop - L' Iguane

Son torse appartient à l'histoire. En plus de quarante ans de carrière, Iggy Pop n'a cessé de l'exhiber, le tordre, le lacérer sur scène. Un spectacle autodestructeur qui a inspiré une tripotée d'artisteset fait de lui LE show-man du rock. Un moyen aussi de libérer la frustration que le jeune James Osterberg a accumulé depuis son enfance, passée dans une banlieue de Détroit. Elevé dans une caravane, raillé à l'école pour sa petite taille et ses origines modestes, James comprend très vite qu'il ne deviendra pas expert-comptable. Pour ne pas frapper ses camarades, il se met à la batterie et enregistre en 1964 plusieurs 45 tours avec les obscurs Iguanas. C'est au sein des Stooges qu'Iggy Pop s'empare pour la première fois du micro. Son jeu de scène et la violence des chansons du groupe - quelque part entre rock, blues psychédélique et punk - le propulsent au rang d'icône de l'avant-garde bruitiste de la fin des années 1960 aux côtés du Velvet Underground. La décennie 70 est plus sordide : adoré des punks (un privilège rare) mais drogué jusqu'à l'os, Iggy Pop vit dans la rue. Un matin, il se réveille dans son vomi et se rend de son gré à un centre de désintoxication. Peu à peu, l'ancien Stooge remonte la pente. David Bowie, fan éternel le relance en 1977 en l'aidant à composer 'Lust for Life' et 'The Idiot', ses deux premiers albums solo. Cette bête de scène entretient sa légende de concert en concert, signant une musique de film par-ci (' In The Death Car' pour 'Arizona Dream' en 1993), un nouvel album par-là. Les Stooges se reforment même en 2004, A la fois libre, novateur et exubérant, Iggy Pop a marqué l'histoire du rock de son empreinte artistique et demeure une véritable source d'inspiration pour les artistes modernes de ce courant.

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