Figure mythique du rock, fondateur du Pink Floyd dont il compose la quasi-totalité du premier album, Syd Barrett sort de la scène début 1968, à 22 ans, en pleine gloire, foudroyé par le succès et les drogues qui font exploser son esprit fragile. Renvoyé du groupe, il signe encore, péniblement, deux albums solos qui deviennent immédiatement des disques culte. En 1971 tout est fini. Il ne tarde pas à rentrer chez sa mère à Cambridge. La légende peut commencer. Jusqu'à sa mort en juillet 2006, Syd Barrett fera l'objet d’une véritable adulation, icône vivante bien malgré lui, modèle et inspiration pour des dizaines de rock stars (David Bowie, Marc Bolan…). Une flamboyante mort artistique.
A quoi Syd Barrett a-t-il bien pu penser juste avant de mourir ? A-t-il revécu en accéléré (ce qui ne doit vraiment pas être long) ses quatre décennies d'errances passées dans sa chambre à regarder la télé ? S'est-il revu en 1975, rongé par le LSD, obèse, le crâne et les sourcils rasés ? A-t-il fredonné la mélodie de 'See Emily Play', l'une des plus jolies chansons des années 1960? Peut-être a-t-il imaginé son épitaphe : 'Ici repose l'homme qui, en 1967, avec l'album 'The Piper at the Gates of Dawn', a inventé le rock psychédélique avec son groupe Pink Floyd'. Peut-être était-il simplement soulagé d'en finir... A moins qu'il ne se soit souvenu de son père, mort quand il n'avait que douze ans, et de 'Shine on Your Crazy Diamond', ce titre que lui ont consacré ses anciens compagnons de Pink Floyd sur leur album 'Wish You Were Here'. Leur a-t-il au contraire reproché leurs tubes graisseux d'après son départ, lui que certains considèrent comme le seul génie à avoir jamais officié au sein du groupe ? Ou alors, plus frappé que jamais, s'est-il simplement dit qu'il avait l'air gentil, ce lutin malicieux qui l'emmenait dans l'espace... C'était ça, Syd Barrett : une musique sophistiquée mais enfantine, inquiétante derrière ses hallucinations euphoriques, et un personnage d'autant plus fascinant qu'il n'a jamais répondu aux questions qu'on se pose à son sujet.
A quoi Syd Barrett a-t-il bien pu penser juste avant de mourir ? A-t-il revécu en accéléré (ce qui ne doit vraiment pas être long) ses quatre décennies d'errances passées dans sa chambre à regarder la télé ? S'est-il revu en 1975, rongé par le LSD, obèse, le crâne et les sourcils rasés ? A-t-il fredonné la mélodie de 'See Emily Play', l'une des plus jolies chansons des années 1960? Peut-être a-t-il imaginé son épitaphe : 'Ici repose l'homme qui, en 1967, avec l'album 'The Piper at the Gates of Dawn', a inventé le rock psychédélique avec son groupe Pink Floyd'. Peut-être était-il simplement soulagé d'en finir... A moins qu'il ne se soit souvenu de son père, mort quand il n'avait que douze ans, et de 'Shine on Your Crazy Diamond', ce titre que lui ont consacré ses anciens compagnons de Pink Floyd sur leur album 'Wish You Were Here'. Leur a-t-il au contraire reproché leurs tubes graisseux d'après son départ, lui que certains considèrent comme le seul génie à avoir jamais officié au sein du groupe ? Ou alors, plus frappé que jamais, s'est-il simplement dit qu'il avait l'air gentil, ce lutin malicieux qui l'emmenait dans l'espace... C'était ça, Syd Barrett : une musique sophistiquée mais enfantine, inquiétante derrière ses hallucinations euphoriques, et un personnage d'autant plus fascinant qu'il n'a jamais répondu aux questions qu'on se pose à son sujet.
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