Avec ses accoutrements extravagants et son maquillage outrancier, ses acrobaties vocales flirtant tantôt avec le cri strident, tantôt avec le rugissement, Nina Hagen débarque sur la planète punk tel un OVNI dans les années 1970. Originaire de Berlin-Est mais émigrée à l'Ouest lorsque son beau-père est accusé de dissidence, elle côtoie rapidement des groupes comme les Sex Pistols ou les Slits, avant de monter sa propre formation en 1977, le Nina Hagen Band. Elle y pose les bases de son style hors normes, entre rock et opéra, caractérisé par un chant qui s'apparente davantage à la transe, comme sur les albums 'Nina Hagen Band' (1978) ou 'Unbehagen' (1979), dont le délirant 'African Reggae' devient rapidement un tube mondial. Si Nina Hagen enchaîne alors les disques, l'image sulfureuse qu'elle s'est forgée la rattrape et ses propos hallucinés sur les extraterrestres ou Dieu intéressent plus que son actualité musicale. Malgré ses tentatives de revenir à un genre plus conventionnel avec 'Street' en 1991, il faut attendre 1999 et la sortie de 'Om Namah Shivay', composé uniquement de mélodies indiennes, pour que Nina Hagen renoue avec la notoriété. Désormais empreints de mysticisme hindou, ses morceaux témoignent d'un relatif apaisement, à l'image de 'Sweet Lord Concept Album' en 2006.
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